Juliana est la première des jeunes réalisateurs du Projet Génération Court 2017 à tourner son court-métrage. Découvrez son parcours au sein de Génération Court.
– Comment as-tu connu Génération Court ?
J’ai connu Génération Court par une annonce sur le site de la Maison du Film Court. Je me suis ensuite renseignée plus précisément sur le site, en lisant les témoignages des réalisateurs des années précédentes. Leur retour d’expérience et l’accompagnement proposé par l’association m’ont convaincu de participer.
– Pourquoi as-tu eu envie de participer au projet Génération Court ?
Je souhaitais réaliser un court-métrage de fiction depuis ma licence de cinéma, mais je ne savais pas qui serait en mesure de croire suffisamment en mon projet pour m’aider à le porter à toutes les étapes de fabrication. J’ai vu Génération Court comme une école de cinéma condensée sur 6 mois. En effet, nous avons bénéficié d’un accompagnement pour l’écriture du scénario en janvier, puis des stages tous les week-ends de février. J’avais déjà réalisé un court-métrage durant mon année de licence, et des petits reportages. Le soutien de cette structure m’a permis de voir plus grand en terme d’envies, de moyens et d’investissement.
– Parle-nous un peu de ton projet
Mon film traite du choix délibéré que fait un enfant de 8 ans d’abandonner son père dans la rue pour suivre une inconnue, Junie. Quand elle se rend compte qu’elle est suivie, il est déjà trop tard, il n’y a plus l’ombre de son père. Dans un premier temps, elle décide de l’amener au commissariat mais l’enfant prend à nouveau la fuite. Devant cette réaction, elle l’accueille dans la maison qu’elle partage avec son compagnon, et qu’elle s’apprête à quitter.
– Qu’est-ce que t’as apporté Génération Court dans la réalisation de ton projet ?
De façon très concrète, Génération Court m’a apporté un conséquent soutien humain et financier. Tout d’abord, nous rencontrions chaque semaine un nouvel intervenant (en direction d’acteur, découpage technique, direction photo, montage, etc) qui reprenait les bases du métier et nous conseillait sur chacun de nos projets. L’association nous a aussi attribué un référent, à qui nous pouvions demander de l’aide et des contacts. J’ai ainsi eu la chance de rencontrer Julia Kowalski, réalisatrice de plusieurs court-métrages et du long-métrage Crache-cœur, présenté au Festival de Cannes en 2015, dans le cadre de la programmation de l’ACID. Génération Court m’a aussi aidé dans l’organisation du budget et dans la recherche de mon équipe. Sur le plateau, Karine et Lisa (la chargée de production et l’assistante production de Génération Court, ndlr) étaient toujours présentes pour m’aider et s’occuper de la logistique et des dépenses. Je n’aurais pas pu réaliser ce film sans toutes les personnes qui y ont contribué, et en être à ce point satisfaite.
– A ce stade du projet, quelle(s) difficulté(s) as-tu rencontré ?
Mes principales difficultés avant le tournage ont été de trouver le décor principal et le comédien de 8 ans. Finalement même si ces deux choix furent tardifs, j’ai eu le temps de faire des repérages avec mon chef opérateur et d’organiser des répétitions avec mes trois comédiens. En revanche, je n’avais pas vraiment d’équipe régie sur le plateau, et cela a parfois été compliqué dans l’organisation.
– Selon toi, est-ce que l’on peut participer au Projet Génération Court sans avoir d’expérience dans le cinéma ?
Le Projet Génération Court est accessible à toute personne qui a l’envie et la motivation nécessaire de défendre son film dans la durée. Le plus important est de ne pas se décourager si l’on a l’impression que les choses n’avancent pas. Peu importe sa formation de départ, il est en revanche nécessaire d’avoir du temps et de formuler des choix dans tous les domaines de la fabrication du film.