Camellia a tourné son court-métrage en juin et nous présente son projet.
– Comment as-tu connu Génération Court ?
Par un ami, qui avais participé au programme l’an dernier, Oussoufa Hassani.
– Pourquoi as-tu eu envie de participer au projet Génération Court ?
Parce que j’ai toujours voulu faire du cinéma : ça a commencé par le désir de devenir comédienne. J’ai intégré en 2014 l’association 1000 visages qui a pour but d’intégrer les jeunes dans le milieu du cinéma. C’est donc à travers cette association que j’ai été initiée aux métiers du cinéma et que je suis tombée amoureuse du métier de comédienne et de réalisatrice. J’ai ensuite entendu parler de l’appel à candidatures pour le Projet Génération Court, j’ai postulé et ai été prise.
– Parle-nous un peu de ton projet
« Imane est une jeune immigrée syrienne tout juste arrivée en France. Livrée à elle-même, elle sera rapidement confrontée à la dure réalité du demandeur d’asile. »
L’envie de traiter ce sujet est d’abord partie d’une volonté de dénoncer la condition des réfugiés syriens qui arrivent en France. Je voulais pointer du doigt le fait que ces personnes fuient la guerre pour arriver dans un pays où on leur reproche d’être venu. Dans ce film on verra que l’administration française peut-être un barrage à l’intégration de ces personnes. Ensuite, la volonté de traiter ce sujet s’est élargie au fait qu’on ne parle pas assez de ces réfugiés. Voilà pourquoi ce projet a besoin de voir le jour, pour rappeler au gens que les syriens sont en souffrance et que si les médias ne leur rappelle pas, je le ferais.
– Qu’est-ce que t’as apporté Génération Court dans la réalisation de ton projet ?
L’envie de continuer dans la réalisation et de transformer cette passion en mon métier.
– A ce stade du projet, quelle(s) difficulté(s) as-tu rencontré ?
Je suis au stade du montage et je peux dire que j’ai rencontré des difficultés dans la préparation car je n’avais pas d’assistant réalisateur, ni de chef déco 6 jours avant le tournage. J’ai dû faire plusieurs tâches en même temps que celles de réalisatrice, ce qui prend beaucoup de temps et d’énergie. Au final, du haut de mes 18 ans, j’ai réussi à faire coordonner une équipe d’une trentaine de personnes pour les amener jusqu’au bout, j’en suis plutôt fière ! 🙂
– Selon toi, est-ce que l’on peut participer au Projet Génération Court sans avoir d’expérience dans le cinéma ?
Je pense que ça reste compliqué même si on a un suivi de 5-6 séances avec une scénariste et une journée d’initiation pour chaque métier clé du plateau. C’est tout de même une super expérience et je remercie Génération Court de m’avoir donné l’opportunité de réaliser mon premier film. Rien que pour cela, je pense que tout le monde peut y participer car c’est le meilleur des apprentissages d’être sur le terrain directement.