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Oumar Diack est un participant de la 12e édition du projet Génération Court qui s’est déroulée en 2017. Il est l’auteur du court métrage Les roses c’est rouges qui a remporté quatre prix : le prix du public, le prix EICAR et la mention spéciale du jury. Son comédie Credo Hounkpati a reçu le Prix Yasmine Belmadi du meilleur comédien pour le rôle de Jeff. Cette année, Oumar participe une seconde fois au Projet Génération Court dans le cadre du dispositif « Second film avec GC » qui propose aux anciens candidats de revenir pour réaliser un second court-métrage qui a pour vocation de participer directement en finale nationale Jeunes Adultes. Comment vit-il cette deuxième expérience ? Retour sur son parcours à Génération Court.
Pourquoi as tu voulu participer à Génération Court une seconde fois ?
D’abord parce que la première s’est bien passée, super bien passée même, j’ai eu une très belle expérience. Etant donné que j’ai pas mal d’histoires dans les tiroirs, je saute sur chaque opportunité de pouvoir produire un nouveau court métrage , et j’ai vu l’appel à projet pour les anciens de Génération Court et j’ai tout naturellement postulé.
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Avec cette deuxième expérience, qu’as-tu appris de plus que la fois précédente ?
Il faut savoir que j’ai joué dans ce film-là, je l’ai réalisé et j’ai joué, c’était donc un gros challenge pour moi. A la base je suis acteur de formation et directeur d’acteur avant d’être réalisateur et j’ai décidé de jouer dans ce projet. J’avais beaucoup hésité au début, notamment parce que il y avait cette double casquette à avoir.
Lorsque l’on joue dans son propre film il faut beaucoup plus préparer, pouvoir déléguer à son assistant parce-que lorsque je passe de l’autre côté et que je joue je ne peux plus retourner au cadre.
Tu as finis ton tournage il y a deux semaines, comment s’est-il passé ?
Ça s’est super bien passé, comme je l’ai dit on a bien préparé, on a eu deux mois où on était calé niveau lieu et casting; on a pu faire des répétitions, des repérages, du découpage et voir ce que ça pourrait donner sur le lieu. Cette préparation a fait que ça s’est super bien passé. Cependant, comme pour chaque tournage on a fait face à quelques imprévus comme avec les lieux de tournages, mais on a su s’adapter.
Vis tu la création de ton second film plus sereinement qu’au premier ? Y a-t-il des erreurs qui tu as pu éviter ?
Plus sereinement, non, ça peut sembler bizarre, on se dit que ça devrait être plus cool mais étant donné que l’objectif évolue, l’enjeu est plus haut et il y a plus d’exigences, donc la pression monte. J’exige aussi plus de choses de mon équipe et de mon film. Après il y a des erreurs que j’ai pu éviter par rapport à la première expérience, pour commencer au niveau de la post post production, je me suis mieux organisé par exemple au niveau des musiques: pour ce tournage j’avais une idée clairs des compositions.
Parle-nous un peu de ton second film.
Ça parle d’amour : une grosse histoire d’amour qui parle de haine aussi ; ça parle d’amitié, de trahison. Ce sont des thématique essentielles à l’humain et qui sont mises en contradiction avec leur opposé. Le film parle du tiraillement interne d’une personne et de la mise en relation entre ce qu’elle peut ressentir et ce que les autres reçoivent d’elles : le personnage principal représente tout ça.
Quels retours as tu eu sur ton premier film ? Cela t’a-t-il aidé pour celui-ci ?
J’ai eu de très bons retours aussi bien positifs que négatifs, des retours très constructifs qui m’ont aidé à construire mon second film. J’ai eu beaucoup de retours sur mon casting, sur mon histoire, sur ce qui avait été compris. La peur principale que j’avais c’était de ne pas être compris dans les nuances du film, au niveau des personnages, des castings… je me suis rendu compte que c’était hyper important. J’ai donc passé beaucoup de temps sur la sélection de mes acteurs.
Quels messages as tu voulu faire passer à travers tes films ?
Ce sont des histoires que j’écris à l’instinct donc je pense qu’il peut y avoir un lien entre mes deux films. Je pense que le lien principal c’est de relever l’incompréhension du personnage principal vis-à-vis de son environnement, parce que dans mon premier film c’était une notion très présente : un personnage principal qui avait des désirs et des passions qui étaient en opposition avec ce qu’on lui disait de faire. Dans ce film c’est un monde à l’opposé c’est un personnage incompris. Après des messages que moi je mets et je laisse chaque spectateur interpréter ça comme il le souhaite.
Tu as raflé beaucoup de prix l’an dernier, comment appréhendes tu cette seconde participation, directement en finale nationale ?
Ça a été super l’an dernier, avec la première participation, pas mal de prix et de très bons retours. Après c’est vrai que je suis passé à autre chose et que je ne prend pas vraiment en compte la précédente participation. C’est un nouveau challenge avec des exigences plus élevées, je me dis que je pars avec une ardoise vierge surtout que les thématiques sont différentes donc j’appréhende.
Quelle partie de la création d‘un film préfères tu ?
Les répétitions, le moment où on explore les personnages, les faire vivre le moment où le scénario prend, vit, surtout quand les acteurs sont bons.