Les tournages des jeunes réalisateurs du Projet Génération Court continuent: découvrons le projet d’Inès.
– Comment as-tu connu Génération Court ?
J’ai connu Génération Court par le bouche à oreilles. Des connaissances y ont déjà participé, et je m’étais renseignée sur le net pour trouver une opportunité d’être soutenue pour un 1er film. Donc j’ai postulé !
– Pourquoi as-tu eu envie de participer au projet Génération Court ?
Génération Court permettait, dans un temps limité, d’écrire, de produire, de tourner et monter un film avec une garantie de projection à la clé. C’était une expérience que j’avais envie de tenter depuis un moment, dans le sens où monter un film prend énormément de temps. Avoir des contraintes et des deadlines booste la créativité et permet surtout d’avoir un résultat concret en peu de temps. Je voulais montrer ce que je savais faire, avec peu de moyens, et Génération Court me l’a permis.
– Parle-nous un peu de ton projet
Le film parle de comment l’actualité autour du terrorisme change notre regard sur des détails du quotidien (ici, la barbichette du personnage principal, qui est sur-commentée alors qu’il n’y voit qu’un élément de « style »), sur une « communauté » (ici les musulmans), et parle surtout de l’impact de ces évènements qui créent des débats et des divisions jusque dans les « quartiers ». Avec des personnages loin des clichés, mais qui représentent de fait, des « archétypes d’opinions », j’ai essayé d’adopter un ton humoristique et second degré.
– Qu’est-ce que t’as apporté Génération Court dans la réalisation de ton projet ?
Génération Court m’a apporté une aide financière essentielle au développement du projet, mais également un soutien important à l’écriture du film. J’y ai pu faire des rencontres, notamment grâce au réseau Génération Court, et avoir accès à des évènements et opportunités (tables rondes…), qui sont peu relayés en dehors des circuits associatifs.
– A ce stade du projet, quelle(s) difficulté(s) as-tu rencontré ?
J’ai rencontré des difficultés qui je pense, sont propres à l’univers du cinéma en général. Parmi elles, monter une équipe de confiance pour tourner le film bénévolement a été une tâche compliquée puisqu’elle nécessite du temps et de l’énergie, comme l’organisation en général du tournage, des castings… C’est une expérience très formatrice, et j’ai été soutenue du début à la fin par mon co-auteur, Sem Bendjeddou.
– Selon toi, est-ce que l’on peut participer au Projet Génération Court sans avoir d’expérience dans le cinéma ?
Génération Court permet aux débutants d’avoir une initiation aux techniques de cinéma avec des stages pratiques en image, son, jeu d’acteur, et lumière. Pour ceux qui n’ont aucune expérience dans le cinéma, ce sont des clés de curiosité qui permettent d’aller plus loin, d’apprendre davantage et par soi-même, afin de faire le meilleur film possible.
Après honnêtement, et de manière générale, avoir quelques notions de cinéma est toujours plus appréciable quand on monte un projet. Pas besoin de formation professionnelle, à l’heure d’internet pour les vrais passionnés, il est vraiment possible d’y arriver en étant autodidacte !